REVELATION
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
ConnexionConnexion  AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

 

 Valerien de Sol [U.C]

Aller en bas 
AuteurMessage
Valerien de Sol

Valerien de Sol


Messages : 5
Date d'inscription : 20/04/2010

Valerien de Sol [U.C] Empty
MessageSujet: Valerien de Sol [U.C]   Valerien de Sol [U.C] EmptyMar 6 Juil - 14:07

Prologue

Hélène, espèce de traînée cosmique, infâme salope aux deux visages qui m’aguiche un instant pour me trahir à l’autre, je te jure, pauvre ordure pathétique, que quand je reviendrais je vais te pulvériser avec toute la puissance de ma colère divine et tes misérables acolytes subiront mille tourments dans des abysses ou notre loi quantique n’a plus d’effet. Mais pour l’heure… je souffre atrocement. J’ai l’impression qu’on tente de m’arracher les poumons à main nue et que chaque nano bots présent dans mon corps s’agitent dans des sens opposés, sont entrés en révolution.
e n’ai pas ressenti une telle douleur depuis mon accès à la divinité y a des décennies de cela. Sans parler de la douleur morale que l’humiliation m’inflige. Comment ai je pu, moi, le Père des Dieux, le futur Empereur de l’Humanité, me laisser piéger de la sorte par cette déité abjecte.

Elle est venu vers moi, dans la coursive quatre cent quinze, nue. Ses phéromones particulières qui étaient présentes dans le package qu’elle a reçue lors de son apothéose m’ont obscurcis les sens et je suis resté à bander en la dévorant des yeux jusqu’à ce que les autres traîtres surgissent et me percent un énorme trou dans la poitrine en unissant leur énergie pour tirer un projectile énergétique dévastateur. Puis ils m’éjectent dans l’espace en perçant un trou dans la coursive tout en se protégeant avec des champs psychiques. Grièvement blessé, sous phéromones et subissant l’effet de surprise, je n’ai rien pu faire quand l’effet d’accélération m’envoya voler à de nombreux kilomètres de l’Arche. C’est si frustrant dit comme ça.

Mais je reviendrais. Ils ignorent tout de la portée des modifications que j’ai subi. Ils ignorent que j’étais le premier humain psychique avant même de devenir un dieu et que mon potentiel est mille fois supérieur au plus élevé de leur propre potentiel. Et ils ignorent également que j’ai conçu moi même les nano bots que j’ai dans le corps. J’arrive à faire se dessiner un sourire sur mon visage, au prix d’un effort phénoménal qui m’arrache un gémissement de douleur. Bande de chiens, bande de chiens purulents, cette douleur je vous la rendrais au centuple.

Déjà la nano régénération s’enclenche et je sens, petit à petit, le trou dans ma poitrine se refermer. Je me concentre. Je fais naître de l’air autour de ma personne dans le but de pouvoir respirer sans avoir à me maintenir en vie psychiquement, procédé qui accroît par trop la douleur abominable dont je me trouve affligé. Mon bon rétablissement prendra quarante sept jours. L’air autour de moi aura acquis assez de densité pour me faire respirer normalement dans cinquante. Alors je dresserais autour de moi une barrière psychique pour repousser le vide et je pourrais me déplacer sur un flot d’énergie pure que je ferais naître. Et là… je regarde l’Arche, au loin. Je sais que je vais tous les massacrer. Puisque je ne peux pas leur faire confiance, à tous ces requins infâmes, je changerais de plan et je serais le seul foutu Dieu de l’humanité.


Système solaire, dixième jour

Je n’ai aucune idée de comment les gens de la Vieille Terre nommaient les étoiles qui m’entourent. Je ne reconnais rien puisque je n’ai aucun point sur lequel me baser. Au loin je vois une étoile particulièrement brillante, je soupçonne qu’il s’agit d’une partie de la Grande Ourse mais je suis pas affirmatif. L’étoile la plus proche de ma position, je l’ai surnommé Petite Mars, pour me rappeler la planète rouge et ne pas perdre ni ma patience ni ma détermination.

Il y a réellement peu de choses à faire dans l’espace, je m’en rends compte. Mes occupations se divisent en trois. Le sommeil, facultatif pour le dieu que je suis mais bien utile pour meubler le temps qui passe, la création de rêves divers, pour me divertir et ne pas perdre la tête, et enfin j’imagine souvent les supplices que je ferais subir à Hélène et à ses répugnants cloportes.

Hélène je te vomis, espèce de sale traîtresse. Dire que c’est une des premières à qui j’avais proposé d’intégrer le projet du temps où je n’étais qu’un simple humain. Mais j’aurais dû m’en douter, elle est tombée dans mon lit trop tôt pour être honnête. Je ne ferais plus la même erreur deux fois. En ce qui la concerne en tous cas, je prévois quelque chose de subtil. Ecartèlement physique et mental, vrilles d’énergie pour lui faire des petits trous dans chaque poumons. Et bien sûr je ferais griller ses nano bots médicaux, ne lui laissant que la régénération cellulaire pour qu’elle puisse souffrir encore et encore.

J’en ferais un exemple et puis je vaporiserais tous les Olympiens un par un. Car ils étaient si nombreux que ça ne peut pas être un complot isolé, non. Il y a eu une trahison et je vais éradiquer la source de cette trahison. Mais après tout je n’aurais jamais dû leur permettre d’accéder à la divinité. J’aurais dû utiliser leurs ressources pour conquérir ma propre divinité et, ceci fait, les tuer tous. J’avais beau pressentir qu’ils tenteraient de me voler le trône je n’ai pas écouté mon instinct et voilà où ça me mène. Mais qu’importe, ils le vont le payer. Le payer cher.


Système solaire, vingtième jour

Je sens mes forces me revenir. Je peux respirer et le trou dans mon corps est quasiment résorbé. Autour de moi plus de deux cent mètres cubes d’air, pour que je puisse bouger quelque peu. Je renforce l’action de mes nanos bots médicaux avec ma maîtrise de l’énergie. Ca ne me fera pas guérir plus vite mais ça rend les choses plus faciles à supporter. Car j’ai de plus en plus de mal à supporter cet isolement dans l’espace, dans ce vide absolu. Oh je me créé des rêves et des univers fantasmagoriques mais enfin, ces choses là sont des divertissements pour jeune dieu, c’est très limité et ça ne m’a plus amusé au bout de la deuxième semaine.

Par exemple je me suis plongé dans un coma méditatif tantôt, et j’ai fait une partie de Pacleck, cet excellent jeu de carte, évolution de l’ancien pocker, contre un double de moi même. Cette vision m’a plu mais j’ai deviné rapidement comment jouait l’être que je m’étais créer pour peupler mon rêve et je l’ai battu en quelques minutes. Parce que bien sûr un être de fantasme n’est pas très malin. Je soupire. Ca, ça n’est pas très malin non plus, déplacement d’air, minime mais inutile.

Je regarde l’Arche. Cet immense vaisseau, de plusieurs kilomètres de long, d’une hauteur prodigieuse. Il n’est plus aussi fringuant que quand je m’y suis embarqué la première fois. Certes de là où je suis je ne distingue pas les détails mais toutefois j’aperçois des parties noircies et des antennes tordues. Ceci dit c’était prévisible, les robots d’entretien finissent par accumuler les erreurs de programmation au fil des années et fatalement, l’Arche en souffre.

Néanmoins je ne peux m’empêcher de sourire en me rappelant des arguties développés par les responsables du projet. Selon eux l’Arche ne subirait aucune altération, son alliage étant quasi indestructible et sa technologie étant la plus avancée sur Terre. J’avais bien ri quand ils avaient proférés cette ânnerie. Evidemment ils ne pouvaient pas deviner qu’il y avait autre chose que des humains sur Terre à ce moment là, avec une technologie infiniment plus avancée.


Système solaire, trentième jour

La réclusion paradoxale que je subis dans cet espace infini me pèse lourdement désormais. Ma conscience et mon psychisme sont assiégés par l’Incréé, ce Vide hostile tout autour de ma personne. Il me semble que les points brillants des étoiles sont les yeux innombrables d’un organisme qui s’apprête à me dévorer, qui m’encercle de toute part. Quand j’ai ce genre de pensées je les combats, elles ne sont pas digne d’un homme de volonté et donc encore moins dignes d’un Dieu.

Mais le Dieu est prêt à tout pour rompre cet isolement dans lequel il se trouve plongé. Si on me forçait à choisir entre cent jours supplémentaires dans un tel dénuement ou la perte de ma divinité… je ne sais ce qu’alors je dirais. Fort heureusement je ne subis pas un tel dilemme puisque dans vingt jours très précisément je serais enfin libre. Pas avant mais pas après. Le processus de guérison et la création d’air respirable autour de moi sont tous les deux au stade prévu à cet instant et je n’ai pas de raison de douter que les délais prévus seront tenus.

Que ferais je alors ? C’est étrange mais j’ai des pensées de modérations parfois. Je me dis qu’il n’est pas inenvisageable qu’après avoir tué Hélène et les Olympiens qui l’ont aidé à me faire basculer dans le Vide, il ne serait pas déraisonnable de laisser les autres s’exprimer. Ou au moins, il serait peut être judicieux que je prenne le temps de les écouter pour savoir à quel point la trahison a été étendue avant de les réduire en particule atomiques.

Mais Hélène n’y coupera pas, ça non. Après réflexion j’ai trouvé quel serait le meilleur supplice pour elle. Je pense créer une bulle énergétique dans une partie reculée de l’espace, détruire en elle tout ce qui lui permettrait de s’en sortir comme je suis en train de le faire – car elle pourrait, en mettant cinq mille ans au lieu de cinquante jours – puis la laisser agoniser pour l’éternité.


Système solaire, quarantième jour

J’ai cru devenir fou aujourd’hui quand j’ai vu des lueurs percer à travers les immenses baies vitrées en transpacier qui se trouvent à l’arrière de l’Arche. En définitive il me semble que je ne suis pas fou puisque je les vois toujours. Que se passe t il ? Cela me sort de l’ennui hébété dans lequel j’étais plongé. Je conjecture. Serait il possible qu’un camp loyaliste ait voulu monter une expédition pour me porter secours et que les traîtres les aient attaqués ?

Car enfin je me demande vaguement et pour la première fois comment les comploteurs ont justifiés mon absence auprès de ceux qui n’avaient pas pris part à la scélératesse. Car après voir longuement réfléchi je ne doute plus qu’il y eut des innocents. Donc, comment les traîtres ont ils fait ? Le suicide ? L’accident ? Qu’ont ils invoqués ? Je me demande.

Soudain mes sens surhumains perçoivent une lumière bien plus vive que les autres et un bruit qui ressemble vaguement à une explosion. Tiens. Alors on se bat vraiment sur l’Arche ? Qui ? En tête de la liste des loyalistes, j’imagine qu’il y a la Flamme Intangible Wylhuma , . C’est une de mes déesses préférées. Non seulement sa beauté est aussi éblouissante que son feu, mais en plus elle croit en mes rêves.

Qui d’autre encore ? Sans doute l’Ensorceleuse, Shota. Elle est assez intelligente pour savoir que le complot n’aboutirait pas et je la crois assez fantasque pour tester ses pouvoirs sur les déités inférieures par pur plaisir. Je soupire. Je tape du pied dans le vide ce qui est une sensation très déconcertante. J’ai hâte de revenir sur l’Arche. Tellement hâte. Ils verront alors à quelle aune mesurer ma colère !


Système solaire, cinquantième jour

Enfin ! Je rugis de plaisir. Je suis libre ! Je fonce à travers l’espace, en grande tenue. Je me suis morphé de façon à faire sept mètres de haut. La plupart des Olympiens ne peuvent pas dépasser les quatre mètres lorsqu’ils se morphent, mais moi c’est une autre paire de manche. Un champ psychique chatoyant m’entoure, qui me protège de tout ce qui est moins dévastateur que l’explosion d’une méga charge nucléaire à concussion. Et bien sûr je respire l’oxygène qui se créé dans mon sillage. En somme je dois ressembler à une petite comète.

Et finalement j’arrive au dessus de l’Arche. Quel spectacle ! Je vois Hélène, entourée d’éclairs et de volutes brillantes, haute d’un peu plus de trois mètres, engagé en plein duel contre Wylhuma. Shota qui a fait apparaître une armure psychique d’un pourpre éblouissant affronte deux adversaires et je pourrais continuer ainsi longtemps. De ce que je vois il me semble que l’immense majorité des dieux s’est contenté de ne rien faire tandis que seule une poignée de traître affrontait une poignée encore plus mince de loyalistes. D’un autre côté les dieux emblématiques, les super stars de notre paysage politique à nous, semblent être du côté des loyalistes.

Je note que l’Arche elle même a souffert du combat. Dans la zone proche du combat je vois des lacérations dans la coque, parties qui se liquéfient, des bout de métal vivants qui tentent d’agripper des combattants, et d’autres aberrations nées de l’utilisation conjointe du quantique, du psychique et de la nano tech. Enfin quoiqu’il en soit mon arrivée fige tout le monde dans des poses parfois comiques. Leur surprise est immense. On dirait des enfants ayant fait une blague à leurs surveillants qui le voient revenir. Or j’ai pas du tout, mais pas du tout apprécié la blague. Des éclairs d’énergie pure naissent dans mes mains. Je grandis encore d’un mètre, et puis enfin je parle. Ou plutôt je tonne.


- HELENE, O INFAME SALOPE, TRAITRESSE SANS PAREILLE, ET TOI LOENGRIN, QUI ME SERT DES FORMULES D’AMITIE POUR ME POIGNARDER DANS LE DOS, ET VOUS TOUS BANDE D’INFAME VERMINES, MOI VALERIEN, PERE DES DIEUX ET DES HOMMES SUIS DE RETOUR ET JE VAIS VOUS DONNER LA JUSTE RETRIBUTION DE VOTRE AUDACE !

De fait, je commence par carboniser Hélène la Belle d’un éclair bien ajusté. Ensuite je surgis devant Loengrin et je plante ma main dans son torse avant de lui arracher le cœur et de donner un tel coup à sa tête qu’elle se décroche et va exploser contre l’Arche. Mon action a été si foudroyante, c’est le cas de le dire, que nul n’a eu le temps de faire un mouvement. C’est seulement après que j’ai désintégré encore un des leurs que les traîtres commencent à réagir. Mon champ psychique subit des assauts de diverses natures. Je stoppe un moment, et je souris, un sourire dans lequel on ne voit aucune joie. Je leur montre simplement que rien de ce qu’ils pourront faire ne me touchera.

Et puis quand ils ont perdus l’espoir, je commence le massacre. Je les lacère, je leur coupe la tête, je les carbonise, je leur arrache les membres, bref c’est une orgie de violence que je n’oserais pas passer dans les chaînes télévisés de mon futur Empire. A la fin il ne reste que déesse félonne. Je m’arrête devant, elle, je cherche son nom pendant un instant. Ah oui. Ameria, déité mineure, domaine de compétence particulier l’écosystème. La déité me regarde, manifestement terrorisée mais ne demandant pas grâce. Cette fierté chez une félonne me met hors de moi. D’un coup au ventre je la projette contre l’Arche. Le métal se froisse sous l’impact là où elle le percute. J’apparais devant elle. Je prends un ton bonhomme pour lui annoncer ma surprise.


- Vois tu Ameria si tu avais demandé grâce je t’aurais tué sans que tu aies à souffrir. En demandant grâce tu aurais implicitement reconnu ton péché. Mais à la place de cela, ô déesse fourbe et sournoise, tu vas subir un châtiment particulier. Je vais te brûler si fort que tu seras aux frontières de la vie et de la mort. Je vais te laisser deux choses. Les nanos de régénération, dont je vais toutefois diviser la quantité par deux, et ton super prolong. Tu souffriras pour l’éternité, oui pour toute l’éternité. Ensuite je vais t’insérer dans un sarcophage d’or et je le mettrais dans l’Olympe, le futur lieu de réunion que je réserve aux dieux, dans la Tour Céleste qui sera mon palais.

Elle a tout écouté et je lis l’horreur dans ses yeux. Enfin pour ce qui est de l’écoute elle n’avait pas vraiment le choix, parce que quand j’ai prononcé son nom j’ai agi psychiquement sur son système nerveux et les nano bots associés et elle s’est retrouvée paralysée. N’empêche, je fais exactement ce que j’ai dit. C’est à dire que d’une pensée je fais se dupliquer certains des nanos robots à l’intérieur de mon corps. Les nano bots clonés, je les reprogramme en nano effaceurs. Puis je les fais sortir de moi et je les glisse, grâce à mes yeux et ma précision surhumaine, dans un des pores de la peau d’Ameria. Dès lors les nano bots dont je lui ai parlé précédemment commencent à être effacés impitoyablement.

Et une fois que cela est fait, je la fais cramer en faisant s’abattre sur elle un trait d’énergie dosé avec précision. Elle meurt presque. Son corps, si brûlé qu’elle n’est plus qu’un mince tas d’os et de chair morte par trop grillée, reste néanmoins parcouru par les nanos regénérateurs. A terme ils vaincraient seulement ils doivent aussi combattre mes propres nano bots. Et aucun ne triomphera jamais. Je me tourne vers les dieux loyalistes qui m’ont observés massacrer et châtier sans piper mot, la majorité étant trop choquée pour ouvrir la bouche.


- Eh bien ? Je vous suggère de continuer le voyage dans l’Arche, ça sera plus confortable que le vide spatial. J'en sais quelque chose.

Le Sacre, partie I


- Ô Seigneur, Ô Père des Dieux, qui peut se targuer d’avoir la puissance nécessaire pour te vaincre ? Pas nous. Néanmoins il me semble, même si je ne suis qu’une humble déité du troisième ordre, qui n’entend rien à tes suprêmes desseins, ou à tes incommensurables capacités mais il me semble, ô glorieux fils du Ciel, que si une cité orbitale explose avec toi à son bord cela équivaut à une explosion supratomique de niveau dix et dans un tel cas je ne peux qu’imaginer les dommages que tu endurerais. Alors, au nom de l’amour que tous nous te portons je te supplie, ô puissant Valerien, de différer le Sacre et de l’effectuer sur Mars, que personne ne saurait faire exploser comme une cité orbitale.

Je regarde l’orateur se rasseoir, assis sur mon trône d’or, affectant désinvolture et ennui. En fait je suis plongé dans de profondes réflexions. Le dieu qui vient de s’exprimer n’est autre qu’Andemion, un sage parmi les sages. Et lui aussi me conseille de ne pas aller me faire couronner sur la cité orbitale construite spécialement pour cette occasion ? Le peuple n’apprécierait pas du tout. Cette cité à été construite avec de l’or, du platine, des dizaines de métaux précieux fabriqués en ingénierie minière au prix d’innombrables efforts et d’une quantité d’argent faramineuse. La nouvelle humanité était contente du cadeau qu’elle faisait à son futur Empereur mais si je le dédaigne, de quoi aurais je l’air ? D’un autre côté Andemion a raison, si une cité orbitale explose avec moi à bord, on retrouvera mes morceaux en train de se régénérer en dépit du bon sens sur des centaines de kilomètres à la ronde. Alors… je ne sais trop quoi faire je l’avoue. Je parcours l’assemblée des dieux du regard. Tiens donc, une revenante. Je suis amusé.

- Shota, belle d’entre les belles, notre déesse préférée à tous, tu aurais sans doute quelque chose à dire sur la question, tu pourrais sans doute me faire profiter de tes sages conseils en cette circonstance où chaque Dieu tente de m’entraîner vers un avis différent.

Grimaces et murmures. Shota n’est, justement, pas très populaire. Les dieux lui prêtent toutes sortes de dépravations réelles ou imaginaires. Certains disent qu’elle hypnotise les Olympiens pour les rendre fous et nul doute que beaucoup n’ont pas besoin d’hypnose pour tomber à ses pieds. Toujours est il qu’elle se lève, s’avance, fait une révérence moqueuse à l’assemblée qui en est d’autant plus courroucée. Nous échangeons un sourire amusé qui n’est ignoré d’aucun dieux, tous prêtant attention aux moindres geste des déités supérieures. Puis Shota prend la parole de sa voix envoûtante, commençant sur un ton résolument ironique.

- D’abord, Ô Valerien, excuse moi d’avance de ne pas t’appeler Père, mais enfin je trouve que les dieux qui nous entourent ne devraient pas oublier que nos parents étaient les créatures inférieures que nous dirigeons actuellement. Et quel père accueillerait ses enfants dans sa couche n’est ce pas ?

Clin d’œil mutin de sa part. Des réactions très vives dans les rangs des déités féminines. Elle est bien placée pour savoir que elle, je ne l’ai jamais prise dans ma couche comme elle dit, mais elle s’amuse à choquer et à provoquer, et elle sait pertinemment que cela m’amuse. Toutefois je me dois, eu égard à mon rang, de prendre un air exaspéré qui ne trompe personne. Elle se rapproche du trône d’or plus que les convenances ne le préconisent et parle en plongeant son regard dans le mien. Là je songe que mon neuro conditionnement m’est bien utile. Malgré lui je me sens toujours étrange quand je plonge mon regard dans celui de Shota. Si je n’avais pas pris de précautions, qui sait à quel point elle pourrait me mener à la baguette. Quoiqu’il en soit elle prend une voix extrêmement rauque pour continuer sa tirade.

- Quoiqu’il en soit, Ô Zeus ressuscité, je suis bien persuadé que tu ne crains rien ni personne et que les dieux qui t’entourent te sont fidèles, tous autant qu’ils sont, et que sans nul doute, ils sauront déjouer tout complot visant ton illustre personne. Dans le cas contraire… eh bien je ferais tout pour que tes morceaux aient une… destination finale… agréable.

Si les mots pouvaient paraître respectueux, le ton sur lequel elle les avait dit les rendait parfaitement indécent. Ce qui n’était toutefois pas pour me déplaire. Je m’adosse sur l’accoudoir droit du trône d’or et je considère l’assemblée. Shota a été… très convaincante, mais Andemion aussi. Un autre dieu désire s’exprimer, peut être tranchera t il mon dilemme. Je lui fais signe de se lever. Je ne le connais pas. En effet parmi toutes les deux mille trois quatre vingt trois déités différentes je dirais que je ne connais les noms et les situations que de trois cent à cinq cent dieux. Celui là est sans aucun doute une déité inférieure. Je le sens à cause de son aura et d’un petit quelque chose en lui. Il est roux et il y a peu de roux parmi les Olympiens. Il fait à peine un mètre soixante quinze ce qui est une taille étonnement raisonnable pour un dieu. Pour le reste il a la beauté surnaturelle de tous ses pairs. De fait, devant moi il y a interdiction de prendre une autre forme que la sienne.

- Ô Père des Dieux et des Hommes, daigne, je t’en prie, entendre l’avis de Lorinth, anciennement Lorinth de Saint-Cyr, mille neuf cent dixième être à avoir accédé à la divinité. Sous ma forme précédente j’étais congressiste aux Etats-Unis, en réalité transfuge pour l’Empire Européen mais ça n’enlève rien à l’expérience que j’ai des discours et des sommets et, Ô Père, je pense que si vous changez le lieu du discours votre popularité qui est actuellement très haute baissera considérablement.

Je l’examine, plantant mes yeux dans les siens. Il vient de violer un tabou tacite. Aucun dieu, pas même moi, n’aime à se rappeler du temps où il n’était qu’un tas de viande. Ceci étant dit je veux bien lui accorder un certain courage. En plus… c’est amusant. J’ai eu une pensée qu’aurait pu avoir mon ancien moi. Les Etats Unis étaient le premier ennemi du Nouvel Empire et j’ai eu une pensée de rejet. Un pur réflexe. Je réfléchis. Oui il de l’audace et on sent de l’intelligence en ce petit dieu. Soit. Je me lève. Le silence se fait et tous braquent leurs regards sur moI.

- Irrésistibles Déesses, nobles Dieux j’ai pris une décision. Shota, tu m’as éclairé et influencé, mais c’est toi, courageux Lorinth, que je remercie pour m’avoir aidé à choisir un parti après être resté longtemps plein d’hésitation. Vous l’aurez compris, je serais couronné Empereur des hommes sur la cité orbitale Sacre.
Revenir en haut Aller en bas
 
Valerien de Sol [U.C]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
REVELATION :: Vivez la Révélation :: Autour des habitants de l'Univers :: Identités confirmées-
Sauter vers: